Mieux comprendre les maladies neurodégénératives

Les maladies neurodégénératives sont des pathologies chroniques progressives qui affectent le système nerveux central. Elles provoquent la détérioration progressive des fonctions cognitives, motrices et comportementales. Contrairement à des maladies comme la maladie de Lyme ou la sclérose en plaques, qui sont d’origine inflammatoire ou infectieuse, les maladies neurodégénératives entraînent la mort progressive des cellules nerveuses sans possibilité de régénération.
Pour en savoir plus, vous pouvez consulter cette fiche informative de Santé Publique France.

Parmi les maladies les plus connues, on trouve :

• La maladie d’Alzheimer : Elle touche plus de 55 000 personnes de moins de 65 ans en France. C’est une forme de démence qui altère la mémoire et les fonctions exécutives. Des maladies apparentées existent, comme la maladie à corps de Lewy, la démence vasculaire ou encore la démence fronto-temporale (DFT). Découvrez ces pathologies sur le site de la Fondation Alzheimer.

• La maladie de Parkinson : Contrairement aux idées reçues, elle peut toucher à tout âge, même si la prévalence est plus forte entre 55 et 60 ans. Elle n’est pas héréditaire mais peut être favorisée par le stress.

• La sclérose latérale amyotrophique (SLA), dite maladie de Charcot : Elle survient en moyenne autour de 45 ans, sans distinction de sexe ou de facteur héréditaire. Elle provoque une paralysie progressive des muscles.

Les symptômes varient selon la maladie, mais certains signes doivent alerter :

• Hallucinations visuelles ou auditives (corps de Lewy)

• Tremblements et chutes fréquentes (Parkinson)

• Paralysie musculaire, faiblesses, fatigue chronique (Charcot)

• Troubles cognitifs et de la mémoire (Alzheimer)

• Raideurs musculaires, troubles de la déglutition ou fausses routes

• Plainte de l’aidant principal, souvent le premier à percevoir les changements

Un bon diagnostic repose souvent sur ces témoignages, comme l’indique l’Assurance Maladie.

Le diagnostic s’appuie sur l’observation clinique et les examens neurologiques. Toutefois, chez les personnes à haut niveau socioprofessionnel, les signes sont souvent masqués plus longtemps, rendant le diagnostic tardif.
Dans 90 % des cas, c’est l’aidant qui joue un rôle crucial en alertant les professionnels de santé. Des centres spécialisés comme les consultations mémoire permettent d’évaluer précisément les troubles.

À Beauvais, les services de neurologie et de gérontologie du Centre Hospitalier Simone Veil sont à la pointe du suivi diagnostique.

Une fois la maladie diagnostiquée, la prise en charge repose sur plusieurs piliers :

• Médicaments pour ralentir l’évolution (notamment les pompes à dopamine pour Parkinson)

• Rééducation avec kinésithérapeutes, orthophonistes, ergothérapeutes

• Soutien psychologique pour le malade et son entourage

• Plateformes de répit pour les aidants

• Structures d’accueil et accompagnement personnalisé

Les hôpitaux et cliniques partenaires de Beauvais, comme la Clinique du Parc Saint-Lazare, offrent un accompagnement global et humain.

Les aidants sont souvent des membres de la famille qui s’engagent au quotidien auprès du malade. Ce rôle, bien que noble, peut entraîner une fatigue psychique et physique importante, appelée « la maladie de l’aidant ».

Heureusement, de nombreuses associations locales comme France Alzheimer Oise et France Parkinson apportent leur soutien, en collaboration avec les professionnels de santé. Ces réseaux permettent de rompre l’isolement et d’informer sur les avancées médicales.