Femme – Enfant
La Haute Autorité de Santé recommande le dépistage organisé du cancer du col de l’utérus en France.
- Par la réalisation d’un frottis cervico-utérin (FCU) à partir de 25 ans, tous les 3 ans (après deux FCU normaux réalisés à 1 an d’intervalle) chez les femmes asymptomatiques ayant ou ayant eu une activité sexuelle.
- Par la recherche du Human Papilloma Virus (HPV) à haut risque oncogène à partir de 30 ans tous les 5 ans jusqu’ à 65 ans (chez les femmes asymptomatiques ayant ou ayant eu une activité sexuelle.
Prendre rendez-vous : 03 44 11 26 26
Que sont la colposcopie et les traitements au laser en gynécologie ?
La colposcopie consiste à examiner le col de l’utérus et le vagin à l’aide d’un colposcope, qui est une loupe binoculaire.
Laser gynécologique : une technologie innovante utilisée pour traiter certaines anomalies détectées au niveau du col de l’utérus, notamment les lésions précancéreuses ou pour effectuer des interventions comme l’ablation de tissus infectés ou endommagés. Le traitement au laser est précis, peu invasif et favorise une récupération rapide.
Indicateurs
La colposcopie s’adresse à toutes les patientes ayant eu un test de dépistage anormal chez lesquelles on suspecte la possibilité d’une lésion précancéreuse du col de l’utérus. Elle peut aussi être indiquée dans le cadre de la surveillance d’une lésion non traitée, du suivi d’une lésion traitée ou bien lorsque le col présente un aspect anormal à l’examen gynécologique.
Déroulement
Après la mise en place d’un spéculum, le médecin examine le col avec le colposcope et applique différents colorants. Ceux-ci permettent de faire apparaitre d’éventuelles images qui ne sont pas visibles spontanément. Dans le cas où une anomalie est observée, le médecin réalise une biopsie afin d’avoir un diagnostic précis. Il est possible que l’examen soit normal et dans ce cas, une biopsie ne sera pas nécessaire. Cet examen n’est pas douloureux, il est désagréable comme tout examen gynécologique.
La colposcopie est réalisée en consultation. Elle ne nécessite ni hospitalisation, ni anesthésie et dure entre 5 et 10 mn. Chez la femme ménopausée qui ne prend pas de traitement hormonal de la ménopause, il est indiqué de prescrire un traitement hormonal à base d’œstrogènes quelques jours pour préparer le col et garantir un examen de qualité optimale.
- Lésions précancéreuses du col de l’utérus ou dysplasies cervicales
- Condylomes (verrues génitales) ;
- Infections persistantes à HPV (virus du papillome humain) ;
- Autres anomalies détectées lors d’un frottis ou d’une colposcopie.
De la consultation au suivi
- Première consultation : Lors de la première visite, un bilan clinique complet est réalisé. Si nécessaire, une colposcopie est effectuée. Si le médecin le juge nécessaire une biopsie peut être faite.
- Diagnostic : En fonction des résultats de la colposcopie, un traitement par cryothérapie, laser gynécologique ou une electroresection du col utérin (ou conisation) peut être proposé pour éliminer les cellules anormales.
- Traitement : La procédure de cryothérapie peut être effectuée en consultation. La procédure de laser est réalisée sous anesthésie locale, généralement en ambulatoire. En cas de conisation, le geste pourra être effectué sous anesthésie locale ou générale en fonction de la pathologie et des préférences de la patiente.
- Suivi post-traitement : Après le traitement, des visites de suivi régulières sont organisées pour s’assurer de la guérison complète et surveiller toute récurrence.
Techniques et innovations
- Laser CO2 : Utilisé pour traiter les lésions précancéreuses et autres affections gynécologiques, le laser CO2 offre une grande précision tout en minimisant les douleurs et les cicatrices.
- Colposcope de haute définition : Permet une visualisation précise des anomalies cervicales et facilite un diagnostic rapide et efficace.
- Traitement ambulatoire : Les traitements par laser sont effectués en ambulatoire, permettant aux patientes de rentrer chez elles le jour même.
- Cryothérapie : technique de traitement par le froid qui consiste à appliquer une pièce métallique refroidie grâce à l’émission d’un gaz. Ce traitement est pratiquement indolore, il peut parfois provoquer des sensations de chaud. On traite plutôt les condylomes acuminés externes ou les condylomes du col ou les ectropions.
Qu’est-ce que le HPV ?
HPV est l’abréviation de PapillomaVirus Humain : famille de virus très fréquents dans l’environnement à l’origine d’infections qui passent le plus souvent inaperçues. Certains virus HPV se transmettent par voie sexuelle. 80% des femmes ayant des rapports sexuels rencontreront au moins une fois un ou des HPV à tropisme génital. Un petit nombre de ces virus sont agressifs, à l’origine de cancers du col de l’utérus : Ce sont les HPV « à haut risque » et tout particulièrement les HPV16 et HPV18.
Environ 45 types d’HPV peuvent infecter l’épithélium revêtant les muqueuses ano-génitales n’entrainant aucune lésions visibles au frottis (porteur sain). Ils peuvent être à l’origine de proliférations épithéliales bénignes, comme les verrues ano-génitales (condylomes acuminés) ou les lésions planes de bas grade du col de l’utérus (LSIL), condylome plan, CIN 1). Mais une quinzaine de ces HPV génitaux peuvent aussi induire des lésions précancéreuses (HSIL) ou des cancers. L’identification des différents HPV repose sur la détection par des tests de biologie moléculaire (test viral).
L’infection est très fréquente chez les jeunes. Elle est le plus souvent silencieuse. 90 % des femmes vont spontanément éliminer le virus (clearance) dans un délai de 1 à 2 ans grâce à la réponse de leur système immunitaire. Celui-ci peut être perturbé par la consommation de tabac entrainant une persistance du virus. Au cours de la vie une réactivation est possible en cas de baisse significative des défenses immunitaires. L’infection masculine est tout aussi fréquente. Toutefois la clearance chez l’homme paraît plus rapide.
A qui s’adresse la vaccination contre l’HPV ?
Il s’agit d’une vaccination préventive et non d’un traitement pour une lésion déjà présente.
Aujourd’hui il est recommandé de vacciner toutes les jeunes filles et les jeunes garçons de 11 à 14 ans avec une possibilité de « rattrapage » jusqu’à 19 ans.
Tél. : 03 44 11 26 26
Non, la colposcopie est généralement indolore. Certaines patientes peuvent ressentir un léger inconfort, similaire à un examen gynécologique standard.
Une séance dure environ 20 à 30 minutes. Elle ne nécessite généralement pas d’hospitalisation.
Les effets secondaires sont rares et incluent de légers saignements ou des douleurs similaires à des crampes menstruelles. Ces effets disparaissent en quelques jours.
Votre gynécologue vous conseillera un suivi, généralement dans les 6 à 12 mois, selon les résultats.
Cheffe de pôle : Dr SCHNEIDER Fanny
Médecins :
- Dr AGBANDA Mahoutin Lucien
- Dr BAGORY Hélène
- Dr BEN GHORBEL Khalil
- Dr BOUBEZOUL Sihem
- Dr CHATRIAN Amélie
- Dr DEMBLOCQUE Élodie
- Dr GRAFF Inès
- Dr JAGUSIAK-PINARD Anna
- Dr KUNTZIGER Anne
- Dr MANCAUX Albine
- Dr METAYER Bertrand
- Dr MEZGHANI Sami
Cadre supérieure de pôle : Mme DE WAELE Sylvie
